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Tesla met à jour ses véhicules avec un nouveau système de conduite autonome basé sur une IA vision-only.

9 mai 2025 par
NVnews
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Tesla vient d’annoncer une mise à jour majeure de son système de conduite autonome, en déployant une version entièrement basée sur une technologie dite "vision-only", c’est-à-dire reposant uniquement sur des caméras et une intelligence artificielle avancée pour percevoir l’environnement routier. Ce choix audacieux, qui écarte totalement les radars et les capteurs LiDAR, marque un tournant dans la philosophie technologique du constructeur américain, et suscite autant d’enthousiasme que de débats.

Avec cette nouvelle version, baptisée internement "Tesla Vision", les véhicules ne s’appuient plus que sur un réseau de huit caméras extérieures couplées à un puissant système d’intelligence artificielle embarquée. Cette IA, entraînée sur des millions d’heures de conduite réelle, est capable de reconnaître en temps réel les piétons, les lignes de voie, les véhicules, les feux de signalisation et même des comportements anticipés comme l’intention de traverser d’un piéton ou une manœuvre de dépassement d’un autre véhicule.

Contrairement à d’autres constructeurs qui misent sur une redondance de capteurs (caméras, radars, LiDAR), Tesla affirme que l’approche "vision-only" est plus proche de la manière dont les humains conduisent. Nous ne nous appuyons pas sur un radar pour juger des distances ou du danger — nous utilisons notre vue. En s’inspirant de cette logique, Tesla souhaite créer une conduite autonome qui comprend le monde de manière visuelle, intuitive et dynamique, plutôt que de simplement le cartographier par couches technologiques.

Ce changement s’accompagne d’une mise à jour logicielle massive, déployée via OTA (over-the-air), accessible à tous les véhicules Tesla équipés du Hardware 3.0 ou supérieur. Cette version inclut une refonte complète du traitement des flux vidéo, ainsi qu’un nouvel algorithme de planification de trajectoire qui permet à la voiture d’adapter sa conduite à des situations complexes : embouteillages urbains, routes secondaires sans signalisation claire, ou encore scénarios imprévus comme des véhicules arrêtés en pleine voie.

L’un des éléments clés de cette mise à jour est l’intégration d’un module de détection des "petits gestes", c’est-à-dire la capacité du véhicule à reconnaître des signaux non verbaux émis par les autres conducteurs ou les piétons : un clignement de phare, un geste de la main, ou un mouvement de tête. Ce type d’interaction, longtemps difficile à reproduire en IA, devient progressivement accessible grâce aux progrès des réseaux neuronaux visuels utilisés par Tesla.

Sur le terrain, les premiers utilisateurs ayant testé la mise à jour signalent une amélioration notable dans la fluidité des manœuvres, notamment dans les changements de voie et les arrêts au stop. Le comportement de la voiture paraît plus naturel, moins robotique, ce qui renforce la confiance des passagers. Toutefois, certains scénarios extrêmes (fortes pluies, brouillard épais) restent délicats à gérer pour un système purement visuel, et Tesla recommande toujours une vigilance accrue dans ces cas.

La suppression des radars et des LiDAR a aussi un avantage en matière de coût et de maintenance. Moins de capteurs signifie un assemblage plus simple, un poids réduit et une probabilité moindre de panne ou de mauvais alignement. Ce choix est cohérent avec la volonté d’Elon Musk de rendre les voitures autonomes accessibles à un plus grand nombre, sans faire exploser leur prix.

D’un point de vue réglementaire, Tesla reste en dialogue avec plusieurs agences de sécurité routière à travers le monde, afin de garantir que cette technologie reste conforme aux normes en vigueur. Aux États-Unis, les autorités fédérales suivent de près les évolutions du Full Self-Driving (FSD), en particulier dans le cadre des incidents impliquant des systèmes d’assistance à la conduite. Tesla assure que ses statistiques montrent une amélioration constante du taux d’incidents par kilomètre parcouru avec le FSD activé.

Cette mise à jour vision-only s’inscrit également dans une stratégie de long terme. Tesla prépare le terrain pour un futur où ses véhicules pourront fonctionner comme des robotaxis, opérant sans conducteur dans des environnements variés. La vision artificielle avancée en est un pilier fondamental. En l’entraînant sur des millions de situations réelles via les données récoltées anonymement depuis sa flotte mondiale, Tesla affine continuellement son IA sans dépendre de cartes HD statiques, comme c’est le cas chez certains concurrents.

Mais tout n’est pas encore parfait. Des experts en sécurité routière alertent sur les limites du système en cas de perte de visibilité ou d’anomalies visuelles (reflets, objets partiellement cachés, etc.). Certains analystes estiment qu’un système réellement sûr devrait combiner plusieurs types de capteurs pour une redondance maximale. Tesla, de son côté, persiste et signe : la vision seule, bien maîtrisée, suffit.

Analyse de l’équipe NVnews

Tesla confirme une fois de plus sa volonté de briser les conventions avec cette approche vision-only du pilotage autonome. En misant sur la puissance de l’IA et l’inspiration du comportement humain, la marque se distingue clairement de ses concurrents. Reste à prouver, dans la durée et dans des conditions extrêmes, que cette stratégie est réellement supérieure. Mais pour l’instant, elle place Tesla à l’avant-garde de la conduite autonome.

"L'équipe NVNews"

NVnews 9 mai 2025
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